Le limogeage du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique est la seule alternative pour sauver l’année universitaire en cours. C’est ce qu’a laissé entendre le Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Snesup), le mardi dernier, dans les locaux de l’école normale supérieure (Ensup), lors d’un point de presse. La rencontre visait à faire le point des 75 jours de grève illimitée en cours depuis le 25 juillet. Dr. Abdou Mallé, secrétaire général du Snesup, a profité de cette occasion pour inviter le chef de l’Etat à prendre ses responsabilités afin de résoudre ce problème qui n’a que trop duré.
Le Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Snesup) est depuis le mardi 25 juillet en grève illimitée. Il réclame la révocation d’Ousmane Papa Kanté, Doyen de la faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG). Aussi, le syndicat exige-t-il le départ du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Assetou Founè Samaké, pour incompétence. Selon le syndicat, le ministre Samaké n’arrive pas à prendre ses responsabilités à travers la signature du décret de révocation du Doyen Ousmane Papa Kanté. Actuellement, toutes les universités et grandes écoles sont fermées à cause de cette grève illimitée.
Le Snesup reproche au Doyen des pratiques anti-pédagogiques qui sont entre autres la vente de notes aux étudiants à 10 000 FCFA, la fermeture des salles de classe sans autorisation, le tripatouillage des heures supplémentaires, le remplacement des enseignants permanents par des vacataires avec usage de la police pendant la grève illimitée, qui a débuté le 04 avril dernier pour prendre fin 44 jours plus tard.
Le Snesup demande aussi la mise en œuvre du protocole d’accord signé le 18 mai 2017 qui préconise : l’application de la nouvelle grille qui devrait être effective en juin dernier, la signature des arrêtés des omis, la capitalisation et la hiérarchisation.
À ce jour, quelques avancées sont à signaler comme le recrutement de 502 contractuels à l’enseignement supérieur et l’adoption du statut de l’enseignant-chercheur.
La levée du mot d’ordre de cette grève illimitée est conditionnée à la satisfaction totale des ces points de revendication, selon le secrétaire général du Snesup, Dr. Abdou Mallé. Et de préciser que la seule condition pour sauver cette année universitaire est le limogeage du ministre Samaké par le président de la République. Faute de quoi l’année sera «blanche».
André TRAORE
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