En effet, depuis un certain temps, des rumeurs circulent dans la capitale malienne, précisément dans le milieu universitaire comme quoi le gouvernement a pris la décision de suspendre les cours dans les écoles supérieures et dans toutes les facultés pour une durée de trois mois. Précisément, vers le 18 juillet prochain. Si cette décision s’avère, la majorité des étudiants verront leur année blanchir quand bien même ils se trouvent pour la plupart à seulement un ou deux mois des examens de fin d’année. Par exemple, des écoles comme la FSJP (la Faculté des Sciences Juridiques et Economique), l’ENI (l’Ecole Nationale d’Ingénieurs) et l’IUG (l’Institut Universitaire de Gestion) ainsi que la FLASH (la Faculté des Langues, Arts et Sciences Humaines) sont à un mois des examens de fin d’année chez certaines et deux mois chez d’autres.
Ainsi, cette décision, si elle intervenait, se solderait par la perte d’une année pour les étudiants de ces écoles concernées. En clair, ces écoles écoperont d’une année blanche non méritée. En outre, avec cette décision envisagée par les autorités, le chevauchement des années universitaires risque de s’empirer pour certaines facultés comme la FAST ( la Faculté des Sciences Techniques ) où des étudiants de première année de 2009 attendent toujours de passer leur examen, pendant qu’une autre première année , en l’occurrence les bacheliers de 2010, vient d’effectuer son entrée, il y a à peine trois mois. Ainsi, si la fermeture devenait effective, les bacheliers de 2011 vont s’ajouter aux deux catégories de premières années existantes et poser du coup une véritable équation de cumul d’effectifs que le département de l’éducation va devoir juguler.
Alors question : est-ce pour trouver une solution définitive au chevauchement des années ou pour d’autres raisons que le gouvernement envisage de suspendre l’année universitaire en cours ? La question reste en suspens à l’heure actuelle. Pour ce qui concerne la FMPOS (la Faculté de Médecine et d’Odonto Stomatologie), ses étudiants accusent un retard sur le programme initial. Pour ceux-ci, consommer l’année blanche sauvera certains professeurs de leurs obligations car si les examens sont tenus au calendrier normal, ces derniers termineront difficilement leur programme.
Selon nos sources, les raisons de cette rupture prématurée à l’enseignement supérieur seraient liées de prime abord à une normalisation ou une harmonisation des années universitaires avec l’année scolaire, mais aussi une panacée face au récurrent problème de chevauchement.
En plus de cela, il ne faut pas de perdre de vue que le département de l’éducation est également confronté à la question des travaux au niveau du campus universitaire, qui requiert pour le moins une évacuation totale de ses occupants. Et après ce stade, la gestion du campus passera au compte du CENOU ( le Centre National des Oeuvre Universitaires) et quittera ainsi les mains de l’AEEM. Nul n’ignore par ailleurs que la gestion du campus est aussi à la base de beaucoup de querelles et de campagnes sanglantes au sein de l’AEEM. Oui la gestion du campus génère des revenues très importantes pour les leaders de l’AEEM.
En retirant sa gestion à l’AEEM, les autorités scolaires contribueront certainement à réduire la violence au niveau de l’enseignement supérieur.
En tout état de cause, l’année blanche pointe à l’horizon pour les facultés et les écoles supérieures,. Même si aucune voix officielle ne le dit pour l’instant, la rumeur est persistante et elle continue à inquiéter la grande majorité des étudiants.
M.Maiga 11/07/2011