Ce lundi 16 septembre 2013, le nouveau ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, a effectué sa première visite ministérielle. A l’Asaco de Banconi et au Centre hospitalo-universitaire Gabriel où il était, accompagné d’une délégation des membres de son cabinet, le ministre Ousmane Koné a promis un changement profond dans le fonctionnement du système sanitaire pour le bonheur de la population.
A Baconi où il a commencé sa visite, le patron du département s’est vu d’abord narrer le parcours de l’Asacoba depuis sa création, mais aussi les problèmes qui l’empêchent notamment à atteindre la plénitude de ses objectifs. En connaisseur du domaine de la santé pour y avoir travaillé depuis 2002 (comme conseiller technique), Ousmane Koné n’est pas passé par mille chemins pour donner des réponses aux doléances posées pour l’amélioration de la qualité des soins dans cette structure sanitaire à la base.
Selon le président de son comité de gestion, Issa Traoré, l’Asacoba a été créée en 1988 avant de devenir centre de santé communautaire (Cscom) l’année suivante (1989). De cette date à nos jours, la structure a pris du galon, grâce au jumelage avec la ville d’Angers et l’appui du Canada.
Il s’agit, selon M. Traoré, d’établir une conformité entre les services de soins de la structure avec les attentes des populations.
De nos jours, le Cscom dispose d’un dispensaire, d’une maternité, d’un centre de l’enfant et d’une administration. Il emploie un personnel technique de 26 agents dont 23 contractuels et 3 fonctionnaires. Le Cscom se paye le service de 8 manœuvres, deux GIE pour le ramassage des ordures et l’enlèvement des déchets biomédicaux.
En 2013, l’ASACO et le Cscom ont enregistré en 2012 des résultats encourageants. Près de 24690 patients y ont été consultés. Sur une prévision de 19 469 patients, 13582 patients venant de l’aire sanitaire ont été consultés dans ce Cscom, soit une augmentation de 60% contre 49,7% en 2010.
Après 24 ans d’existence, le Cscom de l’Asacoba a démontré la capacité des populations de Banconi à s’autogérer, dans une dynamique participative et décentralisée pour une meilleure prise en main de leur état de santé.
Cependant, les énormes charges financières et l’augmentation démographique de son aire sanitaire constituent des difficultés auxquelles le Cscom est confronté. Pour répondre aux besoins sanitaires croissants, les responsables du Cscom sollicitent l’appui de l’Etat pour la prise en charge d’une partie des charges salariales d’une catégorie d’agents et la dotation d’une salle de réunion en climatiseur.
Déjà, le Cscom de Banconi apparait aujourd’hui comme la structure de santé la plus proche. S’agissant de la gestion des cas d’urgences enregistrés cette année notamment les personnes déplacées du Nord et les victimes des inondations d’août dernier, le Cscom a montré toute sa dimension.
A cette occasion, il a assuré la consultation gratuite pour 320 patients en détresse, assisté quatre accouchement, administré 120 soins infirmiers, fourni gratuitement des médicaments. Cette œuvre aura coûté environ de 1 million 600 000 F CFA.
Il faut rappeler que le Cscom de l’Asacoba fait face à aux soins sanitaires pour 11 331 habitants des 6 secteurs du quartier de Banconi. Ce qui n’est pas évident.
Répondant aux doléances à lui soumis, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a pris l’engagement d’accompagner financièrement ce Cscom avec la prise en charge d’une partie des salaires d’une catégorie d’agents. Il a également promis de doter le Cscom des équipements pour l’amélioration des conditions de travail pour la satisfaction des populations bénéficiaires.
Le représentant des chefs de quartier, Sory Diallo, et du maire de la Commune I, ne pouvaient que se réjouir du pragmatisme du ministre pour le bonheur des populations.
Une visite guidée a permis au chef du département de constater les conditions de travail des agents sanitaires de l’Asacoba. Le ministre et sa délégation ont ensuite mis le cap sur le CHU Gabriel Touré qu’ils ont visité dans la même journée.
Ousmane Daou
L’Indicateur du Renouveau
18/09/2013