Pour les Maliens comme pour la très controversée patronne du Front national, Marine Le Pen, et l’ex-directeur de la surveillance du territoire, service du ministère français de l’Intérieur, Yves Bonnet, l’ex-président français Nicolas Sarkozy « est responsable du chaos au Mali ». Malheureusement, on n’en a pas fini pas avec ce candidat aux primaires des républicains. Il risque de suspendre, voire mettre fin à la mission de Barkhane, engagée dans la lutte contre le terrorisme à la suite de l’intervention salutaire en 2013 de la précédente force française Serval, qui a bloqué l’avancée des jihadistes vers le Sud et les à chassés des régions du Nord, à l’exception de Kidal.
« On a envoyé les soldats français au Mali. Peut-être était-ce nécessaire. Mais sur un espace grand comme trois fois la France, envoyer 3000 soldats français pour rétablir l’ordre… je me demande encore quelle est leur mission. On a dit aux Français que ça ne durerait que quelques semaines. Je n’ai toujours pas compris qu’elle était la mission et combien de temps nous allions y rester ! », a chargé Sarkozy jeudi sur France 2 à L' »Emission politique ».
L’autre menace est son programme anti-immigration. Après avoir échoué à nous faire signer l’accord de réadmission (l’une des raisons de son aversion pour ATT), il veut suspendre le dispositif de regroupement familial, instauré en 1976 par le président Valéry Giscard d’Estaing. Ce dispositif a permis à des milliers de personnes, dont des dizaines de compatriotes à s’installer en France. Si on ajoute à tout cela, sa stigmatisation des musulmans, une nouvelle victoire de Sarkozy en France entraînerait à coup sûr un nouveau bouleversement en Afrique, singulièrement au Mali.
Il reste à espérer que les Français lui réservent le même sort qu’en 2012, l’année au cours de laquelle il avait fondé et soutenu les groupes armés au nord avec la complicité de ses amis qataris dont les aides financières ont alimenté les caisses de mouvements terroristes comme le Mujao.
DAK