En théorie, le mandat de la Commission d’enquête indépendante est centré sur les allégations d’abus et de violations graves du droit international, des droits de l’Homme et du droit international humanitaire, y compris les allégations de violences sexuelles liées au conflit, commises sur tout le territoire du Mali entre le 1er janvier 2012 et le 23 janvier 2018. Il y a également lieu d’établir les faits et les circonstances de la perpétration de ces abus et violations, y compris ceux qui pourraient constituer des crimes internationaux et d’identifier les auteurs présumés de ces abus et violations, entre autres.
Selon son mandat, la Commission travaillera en toute indépendance et impartialité. En droite ligne de ses missions, la Commission d’enquête internationale pour le Mali a terminé sa première visite au Mali le 2 novembre 2018. Au cours de cette visite, elle a eu des échanges avec les partis signataires de l’Accord.
L’on sait bien que c’est conformément à la demande du gouvernement du Mali que le secrétaire général des Nations unies a établi la Commission d’enquête pour le Mali le 19 janvier 2018. Et le 23 janvier 2018, il a nommé Mme Lena Sundh de la Suède comme présidente de la Commission et Simon Munzu du Cameroun et Vinod Boolell de l’Ile Maurice comme membres de la Commission. Il faut dire que l’attente est grande dans la mesure où moins d’une année après la mise en place de la Commission, il n’y a toujours pas d’évolution sur le terrain des droits de l’Homme. C’est pourquoi, à la rencontre des acteurs du processus de paix, il a été demandé à la Commission de passer au concret.
DAK