EN UN MOT: Un président absent

Dramane Aliou Koné

L’issue de la rencontre entre le président de la République, qui tient à la révision constitutionnelle comme à la prunelle de ses yeux, et les partisans du « non », prêts à la désobéissance civile jusqu’au retrait du projet, ne fait l’ombre d’aucun doute : elle va conforter l’impasse.

D’un côté, le chef de l’Etat, tourné vers l’extérieur, incapable de traduire en actes concrets les aspirations des populations, ne se rend pas compte de son impopularité grandissante à un an de la présidentielle de 2018 à laquelle il serait battu si le scrutin avait lieu aujourd’hui. De l’autre, la société civile, excédée par la mauvaise gouvernance, qui n’entend pas avaler la couleuvre de trop, menace de désobéir. C’est une guerre des Titans.

Selon le dictionnaire, la désobéissance civile est le refus assumé et public de se soumettre à une loi, un règlement ou un pouvoir jugé inique, tout en faisant de ce refus une arme de combat pacifique. Ce serait une première au Mali.
Ceux qui manifestent aujourd’hui ne le font pas pour quelqu’un, mais ils sont réellement fatigués par la tournure prise par la conduite des affaires publiques. Pas facile à comprendre ?

DAK