Le lundi dernier, le député élu à Douentza Ilias Goro a échappé de peu à la mort dans une attaque terroriste, qui a du reste coûté la vie à un de ses compagnons.
Et pourtant, cette épreuve n’a ému personne.
Ni à l’Assemblée nationale, ni au gouvernement.
Il n’y a pas eu le moindre communiqué pour condamner cet attentat contre l’élu de la nation en mission avec d’autres députés et des ministres en 5e région.
Si cet acte était posé il y a 4 ans, ce député du PDES aurait sans doute bénéficié
d’une marche de soutien de ces mêmes politiciens qui, à l’époque, étaient tous des courtisans fieffés du président ATT.
Mais à présent, il va lui falloir se battre tout seul. Lui qui s’est fait beaucoup d’ennemis : en dénonçant certains cadres, soupçonnés être proches ou complices du leader du Mouvement de libération du Macina.
Il devra surtout se convaincre que l’émotion chez nos députés est désormais à double vitesse selon qu’on soit de la
majorité ou de l’opposition ; qui plus est, du parti d’un ancien président qui ne sert plus les intérêts des opportunistes.
DAK
