Le lancement du processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) a eu lieu mardi comme annoncé. Censé constituer une nouvelle étape importante vers le retour de la stabilité dans le Nord du Mali, le DDR n’a pas eu l’assentiment de tous les acteurs sur le terrain. A Gao où a lieu le début du DDR, toutefois, on peut faire le constat de l’absence des combattants des groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015.
Pourtant, cette phase était très attendue pour corriger les retards cumulés dans l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation qui prévoit en particulier l’inclusion par ce processus de DDR, des combattants d’ex-groupes rebelles ou pro-gouvernementaux au sein d’une armée nationale restructurée. Est-ce possible ? Le Mécanisme opérationnel de coordination (Moc) est le premier pas de la notion armée nationale reconstituée. Le Moc présent à Gao, Tombouctou et Kidal, a-t-il comblé les attentes ?
Outre l’exigence d’une armée nationale reconstituée, il y a d’autres dispositions qui ont pour finalité de permettre aux ex-combattants de retourner à la vie civile. Malgré de telles garanties, des difficultés persistent, notamment la confirmation de grades qui continuent à diviser les acteurs du processus de paix.
Pour un départ, l’enregistrement au DDR a fait sortir un effectif de 34 000 combattants.
DAK