Du jour au lendemain, le discours du chef de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) change. La preuve ? Mongi Hamdi déclarait le 1er avril dernier à sa sortie d’audience chez le Premier ministre Modibo Kéita que son organisation « ne peut pas attendre indéfiniment » le paraphe de l’accord de paix d’Alger par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). « On ne peut pas donner de délai, mais on ne peut pas attendre indéfiniment », disait-il ; mercredi, aux termes d’une audience avec le président de la République, il a oublié cette mise en garde et accordé aux récalcitrants le droit de trainer les pieds autant de temps qu’ils le veulent. « S’ils refusent de venir signer le 15, je pense que nous allons leur laisser la possibilité de signer par la suite ».
C’est dire que la cérémonie du 15 mai risque de ne pas servir à grand-chose parce que la communauté internationale tente, via le patron de la Minusma, de nous préparer à l’absence des groupes rebelles. Avec des partenaires qui changent de langage comme si c’était une chemise, on peut dire que la sortie du tunnel, pour le Mali, est encore loin.
source: L’indicateur du 08/06/2015