A moitié vide au départ, le train de l’Entente affiche presque complet. Le mécanicien en chef, qui misait sur l’esprit patriotique et l’abnégation des Maliens, peut s’estimer aujourd’hui heureux de voir tous les passagers embarqués pour la paix.
Avant la fin des assises, les délégués de Kidal, des réfugiés et l’opposition politique ont rejoint le convoi emboîtant le pas à la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) au lendemain de l’ouverture de la Conférence. Peu importe la manière. Le plus important, c’est que tout le monde a compris que la meilleure chose à offrir à notre pays est l’entente sans malice.
Toujours est-il que le train est désormais plein et sa destination connue : la gare de la paix pour l’ensemble du Mali. Malgré les difficultés, les couacs organisationnels et les incompréhensions, force est de constater que la volonté d’aller à la sortie de crise est réelle. Dès lors, il devient impérieux d’aplanir les difficultés à chaque gare comme par exemple essentiel de l’Azawad (non encore tranchée à la satisfaction des Maliens) pour parvenir à une paix durable. Le train serait alors à son terminus à Kidal après avoir bien sûr affronté vents de sable, tempêtes du désert, cactus et épines qui, inévitablement, joncheront son parcours.
DAK