EN UN MOT Retour de manivelle pour Me Konaté

Le 16 septembre, le ministre de la Justice a reçu les PTF pour évoquer le renforcement de la justice malienne. En marge, il a tenté de justifier son comportement dans l’affaire Ras Bath, notamment sa visite controversée au Camp 1. Me Konaté leur a expliqué que sa présence critiquée au Camp de justifiait par son souci de vérifier les conditions de détention de son prisonnier avec qui il avait passé un deal une semaine plus tôt.
Cette explication n’a pas convaincu les PTF. A la gendarmerie, on a une autre lecture de l’irruption du ministre au Camp 1, liée aux messages d’appel à la mobilisation de soutien sur les réseaux sociaux le jour où Ras Bath devait être présenté au procureur. Pensant que les gendarmes ont laissé le prévenu avec le téléphone en cellule, il est parti vérifier et non pour visiter. D’ailleurs, il n’a pas vu Ras Bath, et avec les gendarmes, il n’a pas été question d’aucune condition de détention de l’animateur encore moins du respect de ses droits. Quel mensonge aux PTF !
C’est pourquoi, le lendemain mercredi, jour des manifestations, en conseil des ministres, il s’est empressé de charger les gendarmes d’avoir laissé Ras Bath avec le téléphone. A noter qu’il a débarqué au Camp 1 à 1 h du matin, sans son procureur général et son procureur de la République. Même sous la dictature, les ministres de la Justice ne partaient pas dans les prisons pour donner des instructions aux enquêteurs.
En conséquence, les PTF sont aujourd’hui dans la peine et le désespoir de débourser pour notre justice avec à sa tête un ministre que la structure chargée des droits de l’Homme aurait approché sur le cas Ras Bath qui devait servir de train d’union entre lui (le ministre) et les radios sur lesquelles il officie pour soutenir les actions de Konaté qui voulait se protéger contre IBK et le PM selon des sources proches du chroniqueur. Cette affaire Ras Bath n’a pas révélé tous ses dessous. Mais cela ne saurait tarder.
DAK