L’Assemblée nationale s’apprête à voter le projet de loi initié par le ministre de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat pour la mise en place des autorités intérimaires dans le Nord du pays. Toutefois, l’approbation du texte est loin d’être chose acquise.
En plus de l’opposition, qui organise aujourd’hui un point de presse pour marquer son refus de cautionner « cette situation inacceptable » et des élus des régions du Nord, les députés de la majorité, en particulier certains du parti présidentiel, n’entendent pas voter le texte en l’état.
Des députés majoritaires n’ont pas hésité dimanche à sécher un rendez-vous avec les ministres politiques partis échanger avec eux sur ce sujet brûlant, mais surtout sensible puisque de l’autre côté, les mouvements armés lient désormais l’avancée du processus de paix et de la réconciliation à la mise en place des fameuses autorités intérimaires.
Voilà qui remet en cause l’accord pour la paix et la réconciliation, qui a été signé dans l’euphorie sans les amendements essentiels du gouvernement au texte de la médiation internationale. En le lisant les yeux grandement ouverts, l’accord porte en effet les germes d’une partition inéluctable du Mali, un jour ou l’autre. C’est ce que des députés ont vraiment compris.
DAK