Lors d’un conseil de ministres extraordinaire tenu dimanche dernier, le gouvernement a finalement reporté au mois d’avril 2018 les élections locales et régionales initialement prévues le 17 décembre prochain. Cette décision suscite des réactions inquiétées au sein de la classe politique, notamment de la part de l’opposition qui redoute un éventuel « glissement » du calendrier électoral au Mali, à quelques mois de la prochaine présidentielle annoncée pour juillet 2018. En tous cas, la nouvelle date apparait comme un quitte ou double puisque un nouveau report va engendrer un total chamboulement du calendrier électoral. Et les perspectives peuvent paraitre compliquées quand on sait que les exigences de l’opposition et une partie de la société civile concernant un audit du fichier électoral et celles des groupes armées réclamant le retour de tous les réfugiés ainsi que la relecture du code des collectivités apparaissent comme des conditionnalités presque impossibles à satisfaire. Que Dieu sauve le Mali !
DAK