La recrudescence de la violence intercommunautaire dans le Centre du pays interpelle fortement le gouvernement. Dans une zone où l’Etat est quasi-inexistant, les communautés n’ont trouvé d’autre moyen de résoudre leurs différends que de s’entretuer.
La violence des affrontements à Ké-Macina est la preuve également que les services compétents ont manqué d’anticipation. Le retour de l’administration, de la justice, de la sécurité pour mettre fin au chaos et à l’hécatombe dans ces localités est aujourd’hui d’ardente obligation. Tout le monde s’accorde à reconnaitre que l’Etat a tout simplement déserté cette zone où les conflits entre éleveurs peuls et agriculteurs bambara s’accentuent chaque jour.
Pis, la persistance des attaques terroristes a fini par porter un sérieux coup au vivre ensemble et à la cohésion entre les populations. Après Ké-Macina, la crainte de voir le conflit s’intensifier est de plus en plus réelle. D’où l’urgence de déployer les forces de sécurité et les services de la justice.
DAK