Le couperet du ministre des Sports sur la Fédération malienne de football (Fémafoot) peut-être réellement le point d’orgue de la crise profonde de cette discipline. Pour liquider les affaires courantes, il annonce aussitôt la mise en place d’un comité provisoire pour gérer, animer, promouvoir et développer le football au Mali jusqu’à l’élection d’un nouveau bureau fédéral.
Le communiqué du ministre précise en outre que le comité devra réunifier la famille du football, organiser une assemble élective, professionnaliser le championnat national, plancher sur les problèmes d’encadrement des équipes nationales.
Cette décision hautement politique a vite suscité les réactions des instances du foot mondial. Dans une lettre hier, la Fifa a mis en demeure le gouvernement de revenir sur sa décision ce jour 10 mars avant minuit. Au cas échéant, le Mali risque infailliblement suspendu pour deux ans de toutes les compétitions internationales. Mais une partie de l’opinion publique plaide en faveur d’une telle démarche qui, si on essaye de l’analyser sereinement, pourrait servir de déclic pour une meilleure préparation des générations futures dans le domaine du sport.
L’éventualité d’une suspension du Mali au moment où nos équipes peinent à gagner aura peut-être moins de conséquences sur le palmarès de notre sport roi. Dans la démarche du ministre des Sports, d’autres peuvent également voir l’effet de l’annonce d’un prochain remaniement. Un chef de village partant serait tenté par la tactique de la terre brûlée.
DAK