Monsieur le Premier ministre, votre ministre de la Justice, Me Mamadou Ismaël Konaté, nous a égayé avec « la justice qui renaît, cette justice est désormais aveugle, elle va poursuivre toutes les personnes qui sont en violation du droit, qui sont en inobservation de la loi… »
On n’a pas le temps de le croire qu’un confrère au parfum des affaires judiciaires au nom prédestiné « Le Prétoire » a révélé lundi que « de sources judiciaires, le prêcheur Bandiougou Doumbia était visé par la même plainte engagée par le procureur général près la Cour d’appel de Bamako, sur instruction du ministre de la Justice, contre le chroniqueur radio, Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath, le 15 août 2016. Bandiougou Doumbia a eu la peau sauve grâce à l’intervention de certains leaders religieux. Selon nos sources, la non-interpellation du prêcheur, le même jour que celle de Mohamed Youssouf Bathily, s’est justifiée par le souci d’éviter une crise sociale à dimension religieuse ».
C’est dire que le ministre s’est vite dégonflé confirmant le traitement inégalitaire des Maliens devant la loi. Le gouvernement, vous en tête, est appelé à défendre ce principe cardinal. Car, selon que vous soyez de tel ou tel corps social, la justice aveugle vous traitera en intouchable ou en homme à abattre par tous les moyens, quitte à violer la loi et les droits de la défense décriés à en perdre la voix par le Collectif des avocats du célèbre chroniqueur Ras Bath auquel on refuse toujours l’accès au dossier de l’inculpation. Monsieur le Premier ministre, vous ne pouvez pas être complice de ces forfaitures et de la volonté de quelques individus visiblement motivés à régler des comptes au mépris de votre réputation et de celle de notre pays.
DAK