Entre partisans du Oui et défenseurs du Non à la révision constitutionnelle, un véritable débat s’est instauré mais qui mérite une dose de respect. Inspirer son point de vue qu’il soit pour ou contre, est un exercice démocratique qui doit être la règle dans ce débat. Mais le constat qui se dégage depuis l’annonce de cette révision constitutionnelle sur la toile, dans la rue et dans la presse c’est que la polémique a laissé place à un véritable débat d’idées.
Certains s’affrontent verbalement de façon violente alors qu’un pays comme le nôtre a plutôt besoin d’un minimum de consensus et de respect de soi et de l’autre. Le meilleur arbitre reste le vote où partisans du Oui et ceux du Non doivent s’exprimer dans les urnes. En amont, un travail de mobilisation est attendu des différents protagonistes et chacun se doit d’aller à la rencontre du peuple, le convaincre et avoir sa caution. L’idéal doit être un vote massif (un taux de participation exceptionnel) pour départager démocratiquement les uns et les autres. Malheureusement, même si l’on parvient à relever ce défi, on en a déjà perdu gros : la confiance en une institution aussi importante que la Cour constitutionnelle. L’institution perd sur ce coup le respect et la confiance du peuple pour avoir été juge et partie, et surtout pour avoir précipité son avis en moins de 24 heures sur un dossier aussi important que la Constitution. Finalement, c’est l’attitude des 9 sages qui justifie la grosse mobilisation des partisans du Non. C’est encore malheureux pour notre pays.
DAK