Les temps sont très durs pour des dirigeants du Mouvement nationale de libération de l’Azawad (MNLA) dont les soutiens se font de plus en plus rares. Face à la pression de nombreux pays de la sous-région comme le Tchad et surtout le départ du pouvoir de Nicolas Sarkozy, la France, passée pour être la tutrice des indépendantistes maliens, a progressivement retiré son soutien politique et financier. La fin de règne de Blaise Compaoré qui leur avait offert gite et couvert, a fini par précipiter dans la dèche Moussa Assarid et autres Zakyatou Wallet Halatine, ancienne ministre de l’Artisanat qui tirent le diable par la queue.
L’ex-ministre malienne n’hésite plus à appeler l’Etat à l’aide comme on n’a pu l’entendre lundi sur RFI. Et elle n’est pas la seule dans cette situation de précarité à Nouakchott ou ailleurs. Plusieurs de ses camarades, partis rejoindre en 2012 le MNLA dans l’espoir de figurer dans le gouvernement de l’Azawad, n’en finissent plus, par lettres ou par l’intermédiaire de chefs d’Etat de la sous-région, de supplier le gouvernement de leur verser le rappel de leurs salaires. Après avoir perdu leurs illusions, nos pauvres rebelles sont en train de perdre leur dignité.
DAK