EN UN MOT Macron et nous

Au Mali, le président français élu est vivement attendu sur le plan sécuritaire et son implication dans la résolution crise au nord. Ici, Emmanuel Macron hérite d’une situation dans laquelle un de ses prédécesseurs a joué un rôle de premier plan. Pour bon nombre de Maliens, l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, est pour beaucoup dans la « guerre » dans le Septentrion de notre pays.
Obnubilé par la fin de l’ancien Guide libyen, Nicolas Sarkozy était aussi derrière les rebelles touaregs qui ont envahi le Nord du Mali à partir de janvier 2012. Certes, son successeur François Hollande a été d’un apport certain dans la libération des régions sous occupation terroriste, mais son action salutaire a un goût d’inachevé avec l’exception Kidal.
Sous le président Macron, les Maliens rêvent de réparation, dans la mesure où de plus en plus des voix s’élèvent pour critiquer l’action de la force Barkhane ; une opération que beaucoup jugent docile et peu efficace dans la lutte contre le terrorisme. Au nez et à la barbe des forces françaises, les groupes terroristes prospèrent, attaquent et tuent au quotidien des militaires maliens et onusiens, souvent dépourvus de moyens aériens.
Le président élu de la France se doit donc d’apporter une réponse claire et mettre fin à la chienlit dans le Nord et le Centre de notre pays.
DAK