Les jeunes de Gao ne sont plus les seuls opposants à la mise en place des autorités intérimaires dont la composition a été annoncée par le conseil des ministres extraordinaire du vendredi sans dévoiler l’identité des personnes choisies. De nouveaux frondeurs issus de quatre mouvements de la CMA (MNLA, CPA, CMFPR-II et MSA) rejettent la liste des représentants et dénoncent « un choix sélectif et non consultatif ».
Selon eux, « le décret n’engage pas la majorité de la CMA qui ne fera ni DDR, ni cantonnement, ni patrouilles mixtes sur la base de ce décret. Il doit être revu, il doit être concerté, il doit être consultatif. Un accord ne sera pas mis en œuvre par des autorités intérimaires qui nous ont été imposées en tant que majorité écrasante de la CMA », a dénoncé le porte-parole des dissidents, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun. Il fustige surtout le favoritisme des ressortissants de la ville de Kidal.
« Nous ne sommes pas sous la tutelle d’une région quelconque, encore moins d’un mouvement quelconque venu de Kidal ou d’ailleurs. Les listes envoyées chez M. le ministre, ont été communiquées par deux mouvements de la CMA et à Kidal ».
Le partage du butin a toujours été une difficulté insurmontable pour les brigands.
DAK