Pour bon nombre de Maliens, la situation actuelle de crise du pays intensifie l’agitation autour de la révision constitutionnelle. La vie chère, l’insécurité, la situation humanitaire sont des raisons fondamentales qui font sortir de leurs gonds les partisans du non.
Sinon le prétexte de la défense stricto sensu de la Constitution de 1992 ne résiste pas beaucoup à l’analyse. La Constitution du 25 février 1992 a été maintes fois violée par les régimes successifs sans pour autant susciter l’émoi et la colère qui prévalent aujourd’hui. La Constitution du 25 février 1992 a été suspendue par l’ex-junte militaire de Kati de façon flagrante en 2012 pendant que beaucoup de contestataires aujourd’hui se tenaient à carreau.
La mobilisation et le débat entre partisans du oui et du non ne sont en fait que la face visible de la colère du peuple. Au Mali, les vrais problèmes sont connus. Et c’est là que la mobilisation du peuple et la nécessité pour le pouvoir de rectifier le tir, sont vivement attendues pour redonner à notre pays ses lettres de noblesse.
DAK
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