De sources concordantes, la commission d’enquête sur les événements de Kidal serait sur le point de demander la traduction de l’ex-Premier ministre Moussa Mara devant la justice. Elles fondent cette perspective sur les éléments contenus dans la synthèse des écoutes de la commission.
De nombreuses personnalités, indique-t-on, ont soutenu avoir informé M. Mara sur l’inopportunité de sa visite au vu de la vive tension à l’époque à Kidal. Les mouvements armés avaient en effet massé des milliers d’hommes dans la ville dans le seul but d’en découdre avec l’armée. Qui plus est, Kidal abritait les congrès du MNLA et du HCUA.
Les personnalités entendues par la commission sont le ministre de la Défense et des Anciens combattants d’alors, Soumeylou Boubèye Maïga, le chef d’état-major général des armées de l’époque, le général Mahamane Touré. Plusieurs autres hauts responsables militaires et soldats ont témoigné devant la commission.
Du côté des partisans de l’ancien chef du gouvernement, on dit attendre le vote du Parlement sur ce dossier ce vendredi. D’ores et déjà, ils parlent d’un tournant décisif dans le quinquennat d’IBK, car Mara serait décidé à ne pas se laisser faire. Ils rappellent volontiers que le voyage avait eu l’assentiment du président de la République « qui l’avait accueilli en grande pompe » à son retour. En somme, une veillée d’armes avant la grande confrontation.
DAK
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