Si les autorités et les populations burkinabè ont apprécié à sa juste valeur du voyage d’IBK à Ouagadougou après l’assassinat de douze militaires du Faso par les combattants jihadistes, elles s’interrogent sur l’implication de leur pays dans le combat pour la paix au Mali. Elles disent craindre « un syndrome malien » avec la répétition d’attaques terroristes, la déroute ou le repli récurrent des soldats au front et le déplacement massif des populations des zones frontières avec notre pays.
La tension est telle dans le pays de Roch Marc Christian Kaboré, qui a le contingent le plus important au Mali, qu’on évoque une révision de son implication dans la Minusma au-delà de la mesure de regroupement des soldats burkinabè le long de nos frontières. Une perspective peu rassurante qui vient s’ajouter à d’autres cas dans les pays engagés au Mali comme la Guinée, le Sénégal et le Tchad qui a déjà plus de la moitié de ses braves combattants ainsi qu’en Europe, notamment la France où les problèmes de budget risquent de remettre en cause la force Barkhane et en Allemagne où des députés demandent un retrait du bourbier malien.
Il urge de mettre en œuvre l’accord de pays et de reconstruire notre armée pour ne pas revivre la situation de 2012. Le leadership du président IBK est plus que jamais nécessaire pour enrayer les mauvais augures.
DAK