Ceux qui avaient pensé que la question de l’Azawad était scellée, devront encore prendre leur mal en patience. En tout cas, des leaders de la rébellion ne parviennent toujours pas à faire leur deuil de l’Azawad comme entité politique regroupant les régions du Nord.
Alors que la Conférence d’entente nationale (CEN) a abordé la question et recommandé que la notion de l’Azawad puisse être vue comme un simple terroir à l’image du Djitoumou, du Kaarta, du Wassoulou ou du Kénédougou, etc., le chef du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) plaide pour une reconnaissance purement politique.
Le 2 avril, jour de la clôture de la CEN, Bilal Ag Achérif a fait un tweet dans lequel il laisse apparaître sa volonté de ne pas reconnaitre ce qui est en train de se faire à Bamako :
« Nous ne pouvions pas parler d’entente sans parvenir à une compréhension convenable et commune du statut politique de l’Azawad », a-t-il martelé.
Une telle affirmation fait donc douter de l’engagement de tous les ex-rebelles à revenir dans le giron national. Bilal Ag Achérif, venu de la Libye, conduit une bande acquise à sa cause, laquelle est plus en plus en déphasage avec les éléments de l’ex-rébellion composée d’anciens de l’armée malienne, de bergers, de trafiquants de drogue, recrutés sur place.
Une clarification des autres leaders de la CMA qui ont participé à la CEN s’impose, dans la mesure où à cette rencontre l’appellation Azawad a été rejetée par l’écrasante majorité des populations du Nord.
DAK