Devenue une attraction politique, l’ADP/Maliba a enregistré en l’espace de trois semaines le ralliement d’au moins cinq députés : quatre du parti présidentiel et un du principal parti d’opposition, l’URD. Ces adhésions ont logiquement alimenté la polémique et surtout des accusations de corruption contre le parti se réclamant du chérif de Nioro et du richissime opérateur minier Aliou Boubacar Diallo, PDG de Wassoul’Or. Certaines personnes parlent de primes d’adhésion de 50 millions de F CFA. Des accusations graves sur lesquelles les dirigeants de l’ADP/Mali ont décidé rompre le silence.
« Les députés démissionnaires de la majorité ont rejoint les rangs de l’ADP/Maliba par conviction. Il n’y a eu aucun marchandage. Ils ont démissionné parce qu’ils sont contre la gouvernance actuelle au RPM et contre la gouvernance en général du pays. Je crois que la question c’est ce qui ne va au RPM et non comment ces élus sont venus à l’ADP/Maliba. Ces députés sont connus pour leurs prises de position. Ce sont des personnes de conviction. Qu’ils aient quitté les rangs de la majorité ne me surprend pas. Qu’on veuille lier leur conviction politique à de l’argent, c’est un faux débat », soutient le président de l’ADP/Maliba, l’honorable Amadou Thiam, chez nos confrères du Journal du Mali.
Reste à savoir si cette explication mettra fin aux attaques quand on sait que d’autres adhésions de députés à l’ADP/Maliba sont annoncées. En tout cas, Aliou Boubacar Diallo, PDG Wassoul’Or, considéré à tort ou à raison comme l’un des grands financiers de la campagne du président IBK, pense n’avoir pas été récompensé à la hauteur de son engagement. Du coup, il a décidé de prendre sa revanche.
DAK