L’association française Survie publie, vient de publier sur « Cinq guerres », les cinq opérations militaires que la France a lancées en Afrique depuis six ans, de la Libye à la Centrafrique en passant par le Mali. L’enquête révèle la faute originelle commise par le pays de François Hollande et qui continue de la hanter au nord du Mali : il s’agit de la complicité des autorités françaises avec les agitateurs du MNLA.
Quel bilan peut-on faire du quinquennat de François Hollande en Afrique ? Le porte-parole de Survie, Yanis Thomas, répond aux questions de RFI. « Dans sa progression dans le Nord du Mali, la France s’est appuyée sur le Mouvement national de libération de l’Azawad, en fait l’un des groupes armés qui avaient mis le pays en crise. Et donc il est extrêmement difficile de comprendre comment la France, prétendant aller aider à la résolution de la crise, s’allie à un des groupes qui l’a créée.
Et de ce fait, il y a toujours un point de tension au nord du Mali à l’heure actuelle du fait de cette stratégie militaire. Non, pas forcément normal, le MNLA ayant été à l’origine de la crise. C’est un des points condamnables, selon nous, de l’opération Serval, que de remettre en selle ce parti politique, qui aura des conséquences assez dramatiques pour la résolution politique de la crise », dénonce le porte-parole de Survie, Yanis Thomas.
La duplicité française dans la crise du Nord est maintenant dénoncée par des Français eux-mêmes parce que dans l’euphorie de la « libération », les mises en garde de la nationaliste Aminata Dramane Traoré ont été inaudibles, voilà où cela nous a conduits.
DAK