L’espoir suscité par l’installation des autorités intérimaires dans le Nord a été très fortement ébranlé par la récente attaque contre l’armée dans le village de Boulkeissi. Avant, c’est la diffusion d’une vidéo montrant la fusion des groupes terroristes sur laquelle on apercevait les deux figures du « jihad » dans le Nord et le centre du pays, Iyad Ag Ghaly et Amadou Kouffa, qui faisait froid dans le dos.
En tout état de cause, avec la mort de quatorze militaires, on se rend nettement compte que l’accord pour la paix et la réconciliation nationale et surtout l’installation des autorités intérimaires ne sont pas la panacée contre l’insécurité, obstacle numéro un à l’épanouissement et au bien-être des populations.
Du coup, l’on est en droit de se poser des questions sur l’inclusion des jihadistes dans les négociations parce que leur exclusion n’est pas du tout la solution au vu de la réalité du terrain. Cette redistribution des cartes interpelle au premier chef le président de la République. Dans ses déclarations initiales, IBK, nouvellement élu chef de l’Etat, jurait qu’il ne négocierait ni avec les extrémistes ni le couteau sous la gorge. Aujourd’hui, il va falloir qu’il se débarrasse de cet orgueil national pour sauver la patrie.
En tout cas, le peuple continue de payer un lourd tribut à cette « guerre » insensée malgré toutes les concessions faites. Le Mali mérite amplement de connaître un nouveau cycle de paix et de stabilité pour enfin se consacrer à l’essentiel qu’est son développement.
DA