L’attentat meurtrier survenu ce mercredi dans le centre de regroupement des hommes du Mécanisme opérationnel de coordination (Moc) à Gao hier matin prouve à suffisance que le chemin vers la paix reste jalonné d’embûches.
Le bilan est lourd (une soixantaine de morts et une soixantaine de blessés).
Mais c’est surtout le mode
opératoire des assaillants qui démontre à quel point les forces du mal ont une grande emprise sur le terrain. Pour tromper la vigilance des sentinelles, les assaillants, au nombre de quatre, ont utilisé un véhicule Land Cruiser, le même type que ceux utilisés par le Moc. Très précis, le kamikaze s’est introduit dans l’enceinte du camp El Mansour Korey à Gao au moment où les éléments étaient regroupés.
L’attaque est intervenue pendant le travail d’organisation des patrouilles mixtes, composés d’éléments des FAMa, des groupes armés (CMA et Plateforme), avec l’appui des forces internationales. Cette attaque, la première d’après le regroupement des hommes du Moc, est évidemment un coup dur pour le processus.
Des morts et des blessés, on en compte dans tous les groupes. L’atmosphère dans la Cité des Askia reste tendue. Et des effets collatéraux sont à craindre. L’inquiétude est de plus en plus grande de voir les terroristes et autres forces du mal saboter la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation.
DAK