Les attaques terroristes se multiplient à Gao et se ressemblent le plus souvent. Celle de lundi soir qui a visé un bâtiment occupé des expatriés travaillant pour la communauté internationale (TDI) ressemble à bien des égards à cette autre attaque qui s’était produite en juin 2016 presqu’à la même heure, vers 20 h. Les deux attaques présentent le même mode opératoire.
En juillet dernier, en pleine journée, soit à la veille d’une rencontre du président français avec ses homologues du G5-Sahel à Nouakchott, des militaires du 2e Régiment étranger d’infanterie (REI) ont été la cible d’une attaque suicide dans la région de Gao. Avant, en janvier 2018, c’était un convoi de l’opération Barkhane qui a été la cible d’une attaque dans la même ville de Gao.
Ces attaques démontrent que les forces étrangères ont du pain sur la planche par rapport à la sécurisation du territoire. Sur un plan géostratégique, Gao est le lieu de concentration de toutes les forces et elle est la première région militaire du pays. D’où la question de savoir pourquoi tant d’infiltrations et d’attaques terroristes ? L’attaque de lundi, qui a été perpétrée au cœur de la ville de Gao, est la preuve irréfutable qu’il y a bien des failles dans la sécurité.
DAK