Ce n’est pas au nord l’Etat du Mali a foutu le camp. Et ce n’est certainement pas en réprimant une marche de l’opposition qu’il devrait s’affirmer. Au contraire, il s’est couché en laissant des gens de l’opposition comme de la majorité menacer l’existence de ce qui reste de notre pays. Que dire des affrontements entre Peuls et Dogons dans le Centre. C’est une guerre fratricide qui se joue et pourrait mettre en danger la cohésion nationale dans l’indifférence de l’Etat.
Il y a quelques jours, Boubacar Karamoko Coulibaly, avocat, ancien ministre de la République, ex-ambassadeur du Mali au Nigeria et en Algérie, en toute connaissance de cause, a dérapé, évoquant des machettes et autres armes blanches si l’opposition venait à perdre l’élection présidentielle. Il a fait quand même moins pire que les excités de la majorité qui ont appelé publiquement à l’assassinat de certains activistes et opposants.
Face à ces dérives, l’Etat, à travers le procureur de la République, garant de la stabilité et de la paix sociales, devrait établir. Hélas, on a tout l’impression que c’est la démission générale dans ce pays où chacun a décidé de se rebeller contre l’Etat.
DAK