Plusieurs semaines après l’arrestation et l’interdiction faite à son fils d’animer des émissions, Me Mohamed Aly Bathily n’a toujours pipé un mot. Pourtant, le ministre des Domaines de l’Etat a de bonnes raisons de se pencher sur le dossier qui pue l’instrumentation de la justice et le règlement de comptes avec lui.
A commencer par le contournement de la loi à laquelle son collègue de la Justice s’est adonné en poursuivant Ras Bath en dehors de la loi portant régime de presse et délits de presse alors que l’intéressé est détenteur d’une carte de presse nationale en bonne et due forme. Du reste, les faits à lui reprochés ont été commis dans des émissions sur des radios.
Me Bathily peut s’en prendre à son collègue pour le baiser de Judas pour l’avoir invité à déjeuner avant d’arrêter quelques heures plus tard son fils. Il peut dénoncer les manœuvres qui ont émaillé l’instruction du dossier avec à la manœuvre un proche de Tiéman Coulibaly au département des Domaines de l’Etat qui n’a pas du tout apprécié le blocage de nombreux dossiers de dédommagement pouvant occasionner des milliards de F CFA de pertes pour l’Etat pour des motifs d’expropriation pour utilité publique.
Et quand Me Bathily a demandé le fond des dossiers, l’exécuteur de ces affaires sulfureuses a disparu pour réapparaître à la faveur de l’affaire de Ras Bath. C’est lui qui a rédigé les plaintes et édicté les mesures de restriction de liberté imposées par le juge d’instruction de la Commune IV au chroniqueur.
De sources concordantes, le ministre Bathily, qui se sent visé pour le blocage de nombreux dossiers de son prédécesseur et ami de Me Mamadou Ismaël Konaté, se refuse à tout commentaire et toute intrusion dans le dossier de son fils. Mais sa réserve a des limites et cela pour des questions de principe.
DAK