A la fin de la grève illimitée dans la santé, le gouvernement jubile. Pourtant, un mouvement de grève du genre peut en cacher d’autres. Certes, la satisfaction presqu’entière des doléances des syndicats est saluée, mais cette grève de la santé et l’effet d’entraînement dans les autres secteurs sociaux est plus que d’actualité.
A l’UNTM, à la CSTM ou dans les QG d’autres centrales syndicales, un véritable malaise et un sentiment de révolte sont désormais perceptibles. Certains n’hésitent plus à brandir l’arme de la grève illimitée, assurant que les tenants du pouvoir n’ont peur que de ceux qui sont dans le radicalisme. Ce mimétisme dans le milieu syndical s’explique par le fait que l’Etat, par ses tergiversations dans la grève de la santé, a ouvert la boîte de Pandore.
C’est tout le corpus social qui va se lever désormais pour demander la satisfaction de ses revendications légitimes ici et maintenant tout en faisant abstraction du pays réel parce que les autorités ne donnent pas le bon exemple et ne comprennent que la dureté. Leur silence, à la limite du mépris des accusations contre elles, leur coûtera cher. Et, apparemment, plus rien n’arrêtera la machine revendicative.
DAK