EN UN MOT Duplicité diplomatique

Malgré la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation, Kidal vit toujours au rythme de « l’Azawad » et se met chaque jour un peu plus en marge de la République. Avec un certain assentiment de la communauté internationale. La multiplication des invitations et rencontres dans la Cité de l’Adrar des Ifoghas entre ex-rebelles et de hauts responsables étrangers est la preuve que la Coordination du mouvement de l’Azawad (CMA) continue d’entretenir son ambition démesurée d’un Etat indépendant au Nord du Mali.
Dans l’esprit de l’accord, les protagonistes se doivent ici et maintenant de respecter l’intégrité territoriale du Mali. Mais, à Kidal, c’est tout le contraire. Bilal Ag Acherif et Algabass Ag Intallah reçoivent chaque jour des personnalités du monde.
Au départ, cela se faisait dans la discrétion. Depuis quelques mois, les rencontres dites « audiences » sont rendues publiques. C’est d’abord Hervé Ladsous, SGA de l’ONU, qui a effectué une visite « officielle » dans cette ville sans en informer les autorités maliennes. De hauts responsables de la force Barkhane se sont ensuite engouffrés dans la brèche, prêtant main forte à la CMA, avant de se rétracter avec les attaques terroristes à répétition.
Que dire de la Minusma qui n’a jamais fait mystère de son soutien logistique à l’ex-rébellion ? Ce sont en tout cas ses avions qui assurent le transport des hôtes de la CMA à Kidal. Une autre facette de la duplicité de certains partenaires de notre pays, c’est le déplacement à Kidal de l’ambassadeur des Etats-Unis au Mali, celui-là même qui vilipendait récemment le soutien présumé de l’Etat du Mali au Gatia.
L’unité malienne est plus que jamais exposée aux appétits occidentaux.
DAK