Hier, la présence d’un drapeau noir ressemblant à celui du jihad islamique sur un ancien hôtel de la rive droite, l’hôtel Royal pour le nommer, a créé l’émoi chez beaucoup de Bamakois et plongé la capitale dans la psychose pendant plusieurs heures. D’aucuns avaient tôt fait de spéculer sur un attentat terroriste avant l’arrivée des forces de sécurité sur le terrain.
Il nous est revenu que c’est sur la base d’informations données par des riverains de l’établissement hôtelier que le Groupement mobile de la gendarmerie s’est rendu au lieu-dit. Cette promptitude des forces de sécurité a permis de rassurer les populations, mais aussi de gérer au mieux la situation. Résultat : l’établissement et ses alentours ont été minutieusement fouillés. Il y a eu plus de peur que de mal.
Au stade actuel des enquêtes, il est difficile de savoir, si la présence de ce drapeau noir (symbole du jihad islamique) était un avertissement sans frais ou un fait anodin, totalement isolé. Une certitude cependant : les sites abandonnés foisonnent dans la capitale. Ils peuvent être facilement investis par les terroristes. Ceux-ci ont plus d’un tour dans leur sac et tablent sur l’effet de surprise. Les immeubles inachevés ou tombés en décrépitude sont donc des dangers supplémentaires dans notre climat d’insécurité ambiant. Il revient à l’Etat de les recenser et d’enjoindre à leurs propriétaires des mesures de sécurité draconiennes.
De toute façon, on ne prendra jamais assez de précautions dans une situation de ni paix ni guerre.