La décision de la Cour constitutionnelle de renvoyer la révision constitutionnelle à une deuxième lecture est un désaveu du président IBK. Certes, l’institution a rejeté la requête principale de l’opposition mais elle a ordonné des « corrections » à apporter au texte. Elle donne en partie raison au camp de contestation. Le constat est que la Cour réitère qu’il n’y a pas de « troupes étrangères occupant le territoire malien », ce qui constituait « l’os de la parole » de l’opposition.
Si IBK peut s’estimer heureux que la Cour lui donne raison sur l’aspect le plus controversé du référendum ; à savoir que le vote peut être tenu démocratiquement dans le Nord du pays malgré l’insécurité, le chef de l’Etat est fortement invité à tenir du vent de la contestation : en mettant tout le monde au pas. Une bonne partie du peuple a décidé d’aller à contre-courant de sa volonté de réformer la Loi fondamentale. C’est un message qui vaut son pesant d’or et qui ne doit pas être considéré comme un simple mouvement d’humeur d’une opposition avide de pouvoir ou d’activistes mal intentionnés.
Avec les conseils avisés de la Cour constitutionnelle, le chef de l’Etat doit donner une chance à des larges concertations nationales, gérer les affaires publiques au mieux des intérêts généraux.
DAK