EN UN MOT Des risques d’échec

Dans les régions de Tombouctou et Taoudéni, une nouvelle contestation veut s’opposer à l’installation des autorités intérimaires prévue aujourd’hui. Après le mouvement d’humeur des éléments de la CMFPR2, qui avaient pris d’assaut le siège du Conseil régional, c’est autour des hommes se réclamant du Congrès pour la justice dans l’Azawad (CJA) d’entrer dans la danse.

Depuis samedi, ils tentent de rentrer dans la ville de Tombouctou sans succès. Stationnés dans la localité de Bokoiyate à trois kilomètres du centre-ville, ses éléments armés (une quarantaine) disent travailler pour empêcher la volonté des communautés. Pour empêcher le CJA de renter dans la ville, la Minusma est intervenue et bloque la progression des véhicules et armes de la CJA.

Idem pour le commandement de l’armée qui travaille à minimiser le dégât. Le chef des opérations de FAMa dans la région a déjà pris langue avec le responsable militaire du CJA pour calmer les ardeurs. Cette option semble porter ses fruits dans la mesure où le CJA n’a pas bougé d’un iota.

Dans la région de Taoudéni, le foyer de la contestation reste Ber où le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) a orienté ses positions en direction de Tombouctou où a lieu aujourd’hui en principe l’installation de ses autorités intérimaires de Taoudéni.

En plus de cette tension et dans la perspective de la mise en place des autorités intérimaires, le CJA a demandé aux ONG et associations de geler leurs déplacements sur le terrain. Pour mettre sûrement la pression sur le gouvernement. D’où le risque d’un échec de l’installation des autorités intérimaires à Tombouctou et à Taoudéni.
DAK