A Kidal, Gao, Tombouctou, Taoudénit et Ménaka, l’installation des autorités divise. Bastion de la contestation, Kidal, la ville rebelle, vient de repousser l’installation du président du Conseil transitoire de la région. A Gao, il n’est pas question, pour les populations, de laisser les bourreaux d’hier prendre le contrôle de la région. Dans la Cité des Askia, que ce soit avec des représentants de la Plateforme ou de la Coordination, c’est le refus de soumission qui prévaut.
A Tombouctou et Taoudénit, une nouvelle donne est apparue. La 6e région administrative estime que le choix des autorités intérimaires est loin de convaincre et ajoute qu’il fallait passer par un consensus. Cette contestation émane d’une bonne partie de la société civile.
A Taoudéni, on accuse Bamako de vouloir mettre la main sur la région. Appuyée par le Congrès pour la justice dans l’Azawad (CJA), la population tente donc de barrer la route aux autorités intérimaires. Seule dans la région de Ménaka affiche un consensus. Le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) est donné légitime pour présider le Conseil transitoire.
L’installation des autorités intérimaires opposent aussi bien les groupes armés à l’interne qu’une frange de la population dans les cinq régions du Nord. La confusion est à son comble. Elle se généralise chaque fois que s’approche de la date de la mise en place de ses autorités intérimaires.
DAK