Inquiétude ! C’est le sentiment dans la presse depuis l’arrestation à la hussarde de trois de nos confrères. Samedi, en assemblée générale, les hommes de médias ont dit leur vive préoccupation sur ce qu’il convient d’appeler l’épée de Damoclès sur la liberté de la presse. Deux jours avant, des policiers ont investi une rédaction. Sans mandat, ils ont arrêté des journalistes au mépris des règles de l’Etat de droit.On parle d’un lundi décisif pour la presse malienne puisque des trois journalistes arrêtés, un reste en détention et sera présenté à un juge. A la rencontre de samedi, les journalistes n’ont pas voulu envenimer la situation et ont marqué leur préférence pour l’apaisement. Mais tout pourrait basculer aujourd’hui. Si la presse adopte ce nouveau ton, c’est en partie au regard des nombreux manquements à l’égard des journalistes. Certains parlent d’un acharnement qui ne dit pas son nom.Le fait que les journalistes de Mali Actu ont été arrêtés dans leur rédaction alors que les autorités policières parlent d’un cyber est le signe du durcissement certain des pouvoirs publics vis-à-vis de la presse. Va-t-on à un bras de fer avec le pouvoir ? En attendant, rendez-vous est fixé aux journalistes et amis de la presse aujourd’hui au Tribunal de la Commune III pour exiger la libération pure et simple de Salif Diarrah, le directeur de Mali Actu.
DAK