L’organisation islamiste Ançar Eddine a accepté le cessez-le-feu proposé par le président du Haut conseil islamique du Mali. Le porte-parole du HCI, Issa Kaou N’Djim, confirme « l’authenticité du document » et rappelle que « ces négociations n’ont pas été une démarche solitaire. Elles ont été validées par plusieurs canaux gouvernementaux ». Et l’imam en personne de préciser qu’il « sait ce qu’il est en train de faire. Je préfère vraiment laisser ça comme ça avant que je ne rencontre qui de droit ».
Ces déclarations semblent gêner le gouvernement qui s’est réfugié dans un silence assourdissant. Il se refuse toujours à engager toute négociation avec Iyad Ag Ghaly, dont la tête est mise à prix par les Etats-Unis d’Amérique et la France, même si cette dernière, en 2014, alors qu’elle avait Iyad Ag Ghaly à portée de fusil, avait choisi de prendre l’avis d’Alger avant d’agir plutôt que de le « neutraliser » ou de le capturer vivant.
Face à la pression des grandes puissances, les autorités pourront compter sur le soutien d’une partie de l’opposition comme le président du Parena, Tiébilé Dramé, qui a toujours prôné le dialogue avec les jihadistes maliens. En tout cas, avec plusieurs militaires pris en otage, Iyad Ag Ghaly impose au gouvernement de négocier avec lui. Comme les Talibans l’ont imposé aux Américains en Afghanistan.
DAK
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