Alors que la polémique sur l’opportunité de négocier ou pas avec le jihadisteIyad Ag Ghaly ne cesse d’enfler, son organisation dément tout bonnement avoir accepté un cessez-le-feu « avec le gouvernement de Bamako ».
Le texte, sur le site mauritanien Al-Akhbar, indique au contraire la détermination du groupe terroriste à poursuivre le jihad contre les « croisés et leurs alliés ». Pourtant, le porte-parole du président du Haut conseil islamique du Mali, qui dit avoir reçu fin septembre une lettre du groupe jihadiste acceptant une trêve, Issa KaouNdjim, confirme « l’authenticité du document ».
L’imam Dicko soi-même ajoute ceci : « Effectivement, j’ai reçu une correspondance d’Ançar Eddine et ses alliés allant dans le sens de l’acceptation vraiment d’un cessez-le-feu ».
C’est un euphémisme de dire qu’Iyad Ag Ghaly inflige un cinglant désaveu à celui qui est considéré comme son « ami » et avec qui il a eu des relations étroites dans un passé récent marqué par la libération de militaires maliens.
Il reste à savoir qui a écrit à Mahmoud Dicko. Un farceur s’est-il autorisé à jouer avec la crédibilité de l’imam ? On serait alors en présence d’une plaisanterie de très mauvais goût.
DAK
