EN UN MOT Balayons la maison commune…

Le résultat du 1er tour de la présidentielle française fait d’ores et déjà penser à la présidentielle malienne de 2018. Le principal enseignement qu’on peut tirer du scrutin du 23 avril en France est le rejet de l’ancien système, fondé sur le clivage droite-gauche. On sent l’émergence d’une nouvelle classe politique en France, débarrassée de la camisole de force des « grands partis ». C’est une révolution en douceur.
Est-ce donc si difficile, pour les Maliens, réellement soucieux du devenir de leur patrie, de mettre dans un peu plus d’un an à la retraite politique anticipée ceux qui ont plus ou moins participé à la gestion des affaires publiques ces vingt dernières années et qui espèrent continuer à berner les pauvres avec leurs discours mielleux, tout en avançant accompagnés de leurs coteries emballées dans le papier aluminium de la prédation ostensible. On a vraiment besoin de rupture.
On se doit de trouver l’homme neuf, qui n’a jamais violé la loi, qui s’y soumet et soumet les autres à sa rigueur. On a besoin d’un président bâtisseur, qui s’est construit petit à petit, qui a trimé pour décrocher un job, mais pas d’ »enfant gâté de la République » ou autre prestidigitateur, maniant à la perfection le miroir aux alouettes. Renvoyons à leurs chères études ceux qui pensent que l’Etat malien est leur vache laitière exclusivement !
La prochaine présidentielle ne devra même pas être l’affaire du peuple, elle devra sonner la révolte des pauvres contre la camarilla politique.
DAK