La colère des PTF sur le sort réservé aux rapports du Bureau du Vérificateur général (BVG), la radicalisation des positions sur la présidentielle de 2017 et l’accueil peu enthousiaste que les Kayésiens lui ont réservé sonnent comme des avertissements sans frais pour le président de la République à l’orée des scrutins de 2018.
Entre 2013 et 2015, quelque 230 milliards de F CFA a été révélé par le BVG comme manque à gagner, détournement de deniers publics ou cause d’enrichissement illicite dans les services contrôlés. Ce n’est du reste que la partie visible de l’iceberg pour qui sait l’étendue de l’Etat et le nombre limité des structures vérifiées. Les PTF sont mécontents.
C’est peut-être ce même sentiment qui a prévalu à Kayes lors du premier séjour du chef de l’Etat dans la région. Les populations sont restées indifférentes, tenaillés par les difficultés quotidiennes et le processus de différentiation sociale de plus en plus visible dans notre pays. C’est peut-être aussi la raison pour laquelle les détracteurs du président ne veulent même pas qu’il se porte candidat à un second mandat.
Tout n’est pas perdu. Il suffit de rectifier le tir pour regagner la confiance des uns et des autres.
DAK