Comme tous ses autres collègues du gouvernement, c’est dans la presse étrangère que le ministre des Affaires religieuses et du Culte fait ses annonces et surtout ses critiques. Chez nos confrères de Jeune Afrique, Thierno Amadou Oumar Hass Diallo a déploré que son département soit sans équipes et que ses seuls moyens se résument, pour l’heure, aux seuls membres de son cabinet.
« L’Etat ferme les yeux, soupire Thierno Hass Diallo. Mais être une République laïque, cela ne veut pas dire abandonner la chose religieuse ! Dans notre pays, le champ religieux est laissé à lui-même, et ce qui s’est passé dans le Nord en est la conséquence directe », a-t-il expliqué, souhaitant avoir les moyens de sa présence sur tout le territoire.
Il va plus loin en souhaitant que la formation et les prêches soient mieux encadrés, que les imams eux-mêmes soient en quelque sorte « certifiés » par le ministère. Une annonce forte que M. Diallo n’aura jamais le courage de revendiquer publiquement. Bien qu’il soit soutenu par le Chérif de Nioro, il sait très bien qu’il n’aura jamais d’alliés pour contrôler les milieux musulmans dont certains animateurs reclament d’ailleurs sa tête pour une présumée mauvaise gestion du dernier pèlerinage à la Mecque pour lequel notre pays trainera des dettes. En tout cas, tôt ou tard, la question sera posée
Source:L’indicateur du Renouveau 25/04/2016