Ce texte de l’UDC, premier parti politique suisse, est également rejeté par le gouvernement et le Parlement. Selon un sondage effectué en décembre 2013, l’initiative de l’UDC ne serait pas plus populaire auprès des Suisses, et ne serait soutenue que par 36 % de la population.
L’UDC a aussitôt réagi à cette prise de position, dénonçant ces « fonctionnaires de l’économie mus par leur seul intérêt propre » et qui « refusent de parler des problèmes sociaux et économiques résultant de l’arrivée chaque année en Suisse de quatre-vingt mille nouveaux habitants ».
DE NOMBREUX SECTEURS PEINENT À RECRUTER
De leur côté, les milieux économiques ont indiqué qu’au cas où le peuple suisse voterait oui le 9 février, la politique bilatérale entre la Suisse et l’Union européenne serait « mise en péril », alors qu’il s’agit d’un système qui a profité « largement à l’économie suisse et à sa population ». « Nous devons notre succès à un marché du travail très performant et florissant », a embrayé le président de l’Union patronale suisse.
La Suisse est l’un des pays européens comptant le plus d’étrangers, soit 23 % de sa population. Selon les derniers chiffres publiés, entre septembre 2012 et septembre 2013 le nombre d’étrangers y a progressé de 3,3 %. La majorité de ces étrangers (66 %) sont des ressortissants de l’Union européenne ou de l’Association européenne de libre-échange. De nombreux secteurs, tels que l’hotellerie, l’agriculture ou encore la santé — un quart des médecins venaient d’Allemagne à la fin de 2012 – ont dépeint les difficultés à recruter du personnel.
Le Monde 2014-01-07 22:54:59