Refugié au Niger avec ses hommes, Gamou fut désarmé et cantonné par les autorités de ce pays. De là-bas, il avait quand même appelé tous les Maliens, notamment ceux du Nord, à se mobiliser pour la libération du septentrion. Il a même créé un front dans ce sens en terre nigérienne. Depuis, il était resté en contact avec les autorités du pays. Maintenant avec l’accalmie qui prévaut à Bamako, il a décidé de regagner le bercail.
Depuis trois jours, il est à Bamako pour échanger avec la hiérarchie militaire autour de la question du Nord. Hier, il était même au lancement du livre de Moussa Mara au Centre international de conférence de Bamako (CICB). Un livre intitulé : « L’Etat du Mali ». Rencontré par des hommes de médias, il dira qu’il est là pour échanger avec les autorités du pays. En fait, il s’agit d’échanger autour des stratégies pour la reconquête du grand Nord, occupé par les rebelles.
Gamou était, avant la chute des 3 régions du Nord (Gao, Tombouctou et Kidal), commandant de la région militaire de Kidal. Une mission que lui avait confiée l’ancien chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, après l’éclatement de la rébellion le 17 janvier 2012. Avant d’être envoyé à Kidal par ATT, El hadj Gamou était le chef d’Etat-major particulier adjoint à la présidence de la République. Dévoué pour la cause de sa patrie, ce colonel touareg n’a plus déserté l’armée régulière depuis qu’il y a été intégré après la rébellion arabo-touarègue des années 1991.
Abdoulaye Diakité
Indicateur du Renouveau