A en croire nos informations, les assaillants, désormais des anciens protégés du Colonel Mohamed Najim, l’un des officiers de la branche armée du MNLA, sont de la communauté Idnan. Et ils ont, nous a-t-on dit, la ferme intention de créer un nouveau front, pour compter dans les négociations futures annoncées récemment à Bamako par le chef de la diplomatie française, Alain Juppé.
Les hommes du Colonel Takni, Commandant de la zone militaire de Ségou, qui sont partis en renfort à N’Goma Coura, ont reconnu les visages de trois jeunes sans vie, dont l’un serait le neveu de Nahamo, conseiller municipal de la commune rurale d’Anefif. Ces dissidents du MNLA seraient aidés par un certain Ibrahim Ag Mohamed Assalagh, l’un des responsables politiques du MNLA, tombé il y a peu en disgrâce auprès de ce mouvement. Ce dernier est en collusion avec le fameux bandit-voleur et non moins ancien chargé de mission à la Présidence de la République, Eglhese Ag Oufène. Lequel, on le sait, a abandonné depuis plusieurs mois son bureau de Koulouba pour se retrouver à Paris, en quête d’asile politique.
Au nom de ce front en gestation, Ibrahim Ag Mohamed Assalagh a déjà fait les premières démarches en contactant l’actuel ministre de la Défense, Sadio Gassama, pour, nous a-t-on confié, «prouver sa bonne foi et l’assurer de sa collaboration pour la recherche de la paix».
Selon des sources très confidentielles, les Chamanamas, pour leur part, sous la conduite du Colonel Assalat Ag Habi, ex-Haut fonctionnaire de défense au ministère de l’Energie et de l’Eau, s’apprêteraient à formaliser aussi leur clan, pour avoir eux aussi leur part du gâteau dans les négociations à venir.
Du côté d’Iyad Ag Aghaly, l’islamiste radical, c’est le même scénario qui se dessine. Dans une correspondance envoyée au Haut Conseil Islamique (HCI), il a fait savoir que c’est seulement avec cette institution qu’il veut discuter. Mais c’est mal connaître la stratégie d’Iyad, qui plaide pour une République islamique. Rappelons qu’avant son parachutage par le Président ATT à l’ambassade du Mali en Arabie Saoudite, il avait entrepris la même démarche en direction du gouvernement malien. Ce qui explique la déconfiture progressive du MNLA.
En définitive, comme on peut le constater, le MNLA est en totale déliquescence. La branche intellectuelle, qui essaie à travers les médias d’intoxiquer l’opinion nationale et internationale, n’a jamais contrôlé la branche armée. C’est pourquoi ses adhérents se trouvant dans l’Hexagone poussent Paris à intercéder auprès du Mali pour d’éventuelles négociations.
Par ailleurs, s’agissant de l’évolution de la situation sécuritaire au Nord Mali, les troupes maliennes, sous la conduite du duo Gamou – Ould Meydou, sont à une quinzaine de kilomètres de Tessalit où elles sont campées. Les ennemis sont en face d’eux et les deux camps se regardent en chiens de faïence. A tout moment, les hostilités, les vraies, peuvent commencer. A suivre
Paul Mben
Le 22 Septembre 01/03/2012