Une enquête a permis d’identifier l’existence d’une « bande dont les membres (…) torturaient et soumettaient à des traitements cruels, dégradants et inhumains » des dizaines de migrants.
Les corps de 28 migrants originaires d’Afrique subsaharienne ont été retrouvés dans une fosse commune près d’un centre de détention « illégal », dans la région de Koufra, dans l’extrême sud-est de la Libye, a rapporté dimanche 9 février le bureau du procureur général libyen. Les corps ont été découverts après une opération des forces de sécurité dans un centre de détention tenu par un réseau de trafiquants d’êtres humains, où étaient « séquestrés » 76 migrants originaires d’Afrique subsaharienne, a précisé la même source.
Une enquête a permis d’identifier l’existence d’une « bande dont les membres (…) torturaient et soumettaient à des traitements cruels, dégradants et inhumains » les migrants, a ajouté le bureau du procureur. Trois personnes ont été arrêtées, un Libyen et deux étrangers, a-t-il ajouté sans plus de détail. Des photos publiées dimanche sur les réseaux sociaux montraient des individus émaciés portant des cicatrices sur le visage, les membres et le dos.
Un an plus tôt, une « fosse commune » avait été découverte en mars 2024, dans le sud-ouest de la Libye avec les corps d’au moins 65 migrants, avait alors rapporté l’Organisation internationale pour les migrations. Si la Libye est plongée dans le chaos politique et sécuritaire depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, de nombreux exilés fuyant des zones africaines instables passent par ce pays, où ils sont la proie de trafiquants.
Diasporaction.fr