« Le gouvernement (syrien) n’est pas le seul acteur dans la région. Il y a différentes parties, différentes factions, différentes idéologies », a ajouté Bachar al-Assad. « Je ne suis pas devin, je ne peux pas vous dire ce qui va arriver », a-t-il déclaré.
Le président syrien a aussi appelé les élus américains, qui doivent se prononcer cette semaine sur une résolution autorisant ou non des frappes en Syrie, à « demander à l’administration ses preuves » sur l’attaque chimique du 21 août dans les faubourgs de Damas.
« Aucune preuve »
« Le monde entier est déçu par l’administration » du président américain Barack Obama. « Nous espérions qu’elle serait différente de l’administration Bush », a poursuivi Bachar al-Assad dans un entretien accordé à CBS.
« Dans cette affaire, (le secrétaire d’Etat américain John) Kerry n’a présenté aucune preuve », a-t-il estimé. « Dans la zone où l’on dit que le gouvernement a utilisé des armes chimiques, nous n’avons que des vidéos et des allégations. Nous n’y étions pas. Nos forces, notre police ne pensent pas la même chose », a-t-il lancé.
« Comment parler de quelque chose sans y avoir assisté ? (…) Notre gouvernement ne parle que quand il a des preuves », a-t-il dit.
« C’est une guerre qui va contre les intérêts de l’Amérique. Pourquoi? C’est une guerre qui va aboutir à soutenir Al-Qaïda et les gens, qui ont tué des Américains le 11 septembre » 2001, a soutenu le président syrien.
Heure de vérité pour Obama
Conscient de jouer à la fois la crédibilité des Etats-Unis et de sa propre présidence, Barack Obama va lancer une offensive tous azimuts pour convaincre les élus républicains et démocrates, de retour lundi à Washington à partir de 20h00 (heure en Suisse), du bien-fondé d’une nouvelle intervention militaire au Moyen-Orient pour punir le régime Assad.
Il enregistrera pas moins de six interviews avec des chaînes de télévision américaines. Celles-ci seront diffusées lundi soir. Il s’adressera ensuite aux Américains mardi soir depuis le bureau ovale.
(ats / 09.09.2013 15h59)