Au Mali, il y a un réel besoin de créer des emplois, en particulier pour les jeunes des zones rurales selon rapporte un communiqué du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) en date du mercredi 22 avril 2020. Les produits alimentaires importés sont parfois inaccessibles, risquant de provoquer des situations d’insécurité alimentaire.
Ce geste colle avec la célébration de la Journée mondiale de la terre 2020, célébrée le 22 avril dans un contexte particulier : à la crise sanitaire du coronavirus s’est ajoutée l’invasion des criquets pèlerins en Afrique de l’Est. Placée sous le thème « Action pour le climat », cette Journée est marquée par le défi pour la Terre 2020 et la mobilisation électorale mondiale par le biais de la campagne « Voter pour la Terre ». La Banque africaine de développement se joint à la communauté internationale pour célébrer, cette année, les 50 ans de cet évènement.
Partenaire majeur pour le développement du continent, la Banque est plus que jamais déterminée à poursuivre la lutte contre les effets du changement climatique en Afrique. Chaque année, elle maintient le cap d’aider les pays africains à accélérer leur développement vert, à travers la mise en œuvre de son deuxième plan d’action contre les changements climatiques (PACC 2, 2016-2020).
Le PACC 2 repose sur quatre piliers tirés de l’Accord de Paris signé à la Conférence sur le climat de 2015 : stimuler l’adaptation et le développement résilient au climat en Afrique ; promouvoir l’atténuation des risques et le développement à faible teneur en carbone sur le continent ; mobiliser des ressources financières pour financer l’action sur le climat et le PACC 2 ; promouvoir un environnement favorable. Tous intègrent l’égalité des sexes et les préoccupations des femmes.
« Tout en déployant d’énormes ressources et un soutien mondial pour faire face aux efforts de sauvetage immédiats de la pandémie de Covid-19, nous ne devons pas détourner le regard de la nécessité de faire face simultanément aux menaces climatiques (…). Les criquets pèlerins en Afrique de l’Est et les ouragans imminents font aussi partie des défis actuels à relever », déclare Anthony Nyong, directeur du Département changement climatique et croissance verte à la Banque.
« La Banque mène une action majeure pour renforcer la résilience au changement climatique en Afrique. La Banque a démontré que l’investissement dans le renforcement de la résilience génère des rendements nettement supérieurs, poursuit Anthony Nyong. Dans son engagement à faire passer l’Afrique à une croissante verte, la Banque prend des mesures audacieuses et fait des investissements importants dans tous les principaux secteurs de développement. L’évolution vers une voie de développement plus verte et plus durable constitue un tremplin pour la transformation économique de l’Afrique. »
Alors que le Covid-19 met en danger la vie de nombreuses personnes, les moyens de subsistance et les systèmes de santé à travers l’Afrique, la Banque a commencé à mobiliser des ressources financières pour aider les pays du continent à lutter contre la pandémie. Début avril, elle a approuvé un don de deux millions de dollars américains de l’OMS pour l’Afrique afin de renforcer les capacités de 41 pays africains en matière de prévention des infections, de dépistage et de gestions des cas.
Au moment de célébrer la Journée mondiale de la terre 2020, la Banque africaine de développement réaffirme sa préoccupation à l’égard du changement climatique et du réchauffement de la planète, qui sont des tendances inquiétantes pour l’Afrique. Le défi pour la Banque est de mettre en œuvre des solutions et des initiatives innovantes qui concourent à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à accélérer le développement durable sur tout le continent.
Mahamadou YATTARA