Le Premier ministre, le Général de division Abdoulaye Maïga a présidé
vendredi dernier la cérémonie d’engagement des 2 500 jeunes diplômés
admis récemment dans le programme de stage de formation
professionnelle de l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes
(APEJ) au Centre international des conférences de Bamako (CICB). Un
programme supervisé par le ministère de l’Entrepreneuriat national, de
l’Emploi et de la Formation professionnelle.
Prenant la parole, Madame le Maire de la commune III du district de Bamako
et le vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM),
respectivement Mme Djiré Mariame Diallo et M. Boubacar Tandia, ont
remercié les autorités de la Transition pour leur vision de la trilogie éducation,
formation, insertion des jeunes. Ainsi, après la remise d’un chèque géant au
13ᵉ contingent en janvier dernier par le président de la Transition, le
14ᵉ contingent vient d’être mis en route sur la «haute instruction» du Général
d’armée Assimi Goïta.
Dans son intervention, le ministre Oumou Sall Seck a rappelé que 15 021
jeunes diplômés maliens ont fait acte de candidature au niveau de l’APEJ
entre le 17 et le 22 février 2025. Mais, le programme ne permet de placer en
stage que 2 500 jeunes diplômés en quête d’une première opportunité
professionnelle. Sur les 15 021 postulants, 8 230 sont des femmes, soit 54,78
%, contre 6 791 hommes. Sur l’ensemble des dossiers, 2 089 ont été invalidés
pour non-respect des critères, dont la limite d’âge et la qualité des pièces
requises. «Ce dispositif a bénéficié d’un financement de 130 milliards de F
CFA par le budget national, répartis sous forme d’allocations de déplacement,
de restauration et de couverture sociale», a souligné Mme Seck. Madame la
Ministre a rassuré les jeunes que son département restera à l’écoute de leurs
préoccupations et mettra tout en œuvre pour concrétiser leurs initiatives.
Cependant, leur a-t-elle souligné, «l’avenir du Mali repose sur leur
engagement, leur dynamisme et leur créativité, disons sur leurs épaules» !
Parmi les 2 500 jeunes retenus, 1 550 sont des femmes, soit 62 %.
Concernant les niveaux de diplômes, le CAP représente 6,40 % des dossiers
probants, contre 28,24 % pour le BT, 9,52 % pour le DUT, 52,84 % pour la
maîtrise et la licence et 2,96 % pour le DEA et le doctorat. La sélection opérée
a attribué 1 368 jeunes aux structures d’accueil du district de Bamako, soit 55
%, contre 123 pour Ségou (4,82 %) et 0,72 % pour Taoudénit avec 18 postes
de stagiaires retenus.
Dans son allocution, le Premier ministre a salué l’esprit patriotique des jeunes
qui ont foi au Mali et sont résolument engagés pour sa construction. Le
Général de division Abdoulaye Maïga a indiqué que ce nouveau contingent de
l’APEJ est tout d’abord un engagement du président de la Transition. Le chef
du gouvernement a souligné que «la jeunesse est au cœur des priorités du
gouvernement. Tous nos efforts visent à améliorer votre formation, votre
insertion et votre avenir professionnel». Aussi tous les axes prioritaires de
l’action gouvernementale ont-ils un impact direct sur la jeunesse, sa formation,
son épanouissement et sa compétitivité parce qu’elle représente «la frange la
plus importante et la plus active de la population». Elle représente l’avenir,
mais surtout le présent.
Et, a rappelé le Général Abdoulaye Maïga, c’est à elle de «transformer tout
notre potentiel et toutes nos opportunités en dividendes économiques pour
une plus grande compétitivité de notre pays en vue d’une amélioration légitime
des conditions de vie des populations». Le Premier ministre a ainsi engagé les
membres du gouvernement à examiner avec la plus grande attention les
préoccupations de la jeunesse qui n’aspire qu’à apporter sa pierre à la
refondation de notre pays qui en a tant besoin.
Pendant la cérémonie, les jeunes ont prêté serment sur la formule lue par le
Directeur général de l’APEJ, M. Mamadou Bâ, et ont présenté le fanion aux
autorités. Et au nom des structures d’accueil, les responsables des
organisations consulaires et faîtières partenaires (CCIM, APCMM, APCAM, la
FNAM et la FENASCOM) ont paraphé la convention de placement des
stagiaires en prenant l’engagement de veiller à leur encadrement et à leur
suivi tout en leur inculquant les valeurs citoyennes et du travail au sein des
services publics et des entreprises.
Auparavant appelé «Volontariat de l’APEJ», ce programme de stage de
formation professionnelle a profité à 53 236 jeunes diplômés maliens depuis
2004, dont une majorité de femmes, pour un coût d’environ 13 milliards de
francs F CFA financés par le Budget national et entièrement versés sous
forme d’allocations de déplacement, de restauration et de Sécurité sociale.
Cet investissement dans la jeunesse malienne n’est pas de l’argent perdu, au
contraire, il s’agit d’un investissement utile, durable et pertinent qu’il convient
de renforcer. Parallèlement, l’APEJ a placé 12 779 jeunes diplômés en stage
de qualification dans les entreprises privées.
Les stages de l’APEJ ont démontré leur efficacité. En effet, une récente étude
d’évaluation conduite par l’Observatoire national de l’emploi et de la formation
(ONEF) a fait ressortir que 73,60 % des stagiaires ont obtenu un emploi et
3,10 % un programme supplémentaire de formation. La même étude a fait
ressortir que 82,70 % des structures d’accueil ont effectivement besoin de ces
stagiaires pour améliorer leur performance.
Sory Diakité
diasporaction.fr